ANTI-POLICE

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BARCELONE 1936

Quand je marche doucement
Dans les rues de Barcelone
Sur ces pavés usés par le temps
Par les bottes qui résonnent

        Barcelone 1936
        Viva la muerte
        Barcelone 1936

L'histoire avait choisi cette ville
L'espoir dormait dans nos mains
La victoire semblait si facile
Dans ce combat vers le destin

CARTE DU PARTI

Leaders aux discours enflammés
Haranguant les foules exaltées
Rassemblement de partisans
Hurlant des slogans imposés

A chacun sa carte du parti
Tous réunis par des promesses
En braves moutons fanatisés
Que la démesure impressionne

Maîtres et disciples rassemblés
Se saluant le poing levé
Des salles combles embrigadées
Défilant le bras tendu

Manifestations organisées
Pour pantins endoctrinés
Des dirigeants qui pensent pour eux
Les transforment en êtres dangereux

COUP D'ETAT

Je vous demande un peu d'attention
Ecoutez bien cette émission
Nous venons de prendre possession
Des secteurs clés de la nation
Nos troupes ont pris position
Aux quatre coins du territoire
Nous contrôlons la situation
Maintenant nous écrivons l'histoire

        Un coup d'état, un coup d'éclat
        Toujours et encore le même résultat
        Des milliers de chars et de soldats
        Des généraux en tenue d'apparat

Nous sommes maîtres de l'information
Nous avons muselé l'opposition
Il n'y aura pas de révolution
Rejoignez la collaboration
Confiant dans les gardiens de l'ordre
Remparts de la civilisation
La bête maintenant ne peut plus vous mordre
Elle succombe sous la répression

DANS LA NUIT

Dans les rues désertées
De cette ville endormie
Ils cherchent d'un pas assuré
Des victimes pour la nuit

Abandonnés à leur sort
Laissant parler la violence
Ils tapent, ils tapent jusqu'à la mort
Justifiant leur existence

        Coupables ou victimes
        Responsables de leurs crimes
        Combien devront-ils payer
        Pour cette vie qu'ils n'ont pas choisie ?

Ils chantent et dansent sous la pluie
Frappant en suivant la cadence
Car sur un fond de symphonie
Ils se rassasient de souffrance

Ils se quittent au petit matin
Ayant assouvi tous leurs vices
Délavés par le crachin
Ils rentrent chez eux en bon fils

DANS LES TRIBUNES

Entassés dans les tribunes
Nous attendons le coup d'envoi
Comme nos frères d'infortune
Nous sommes prêts au combat

        C'est le chant des supporters

Nos chants résonnent dans les stades
Partout la bataille fait rage
On se bat dans les balustrades
Nos bannières flottent sur les grillages

Ce soir nous serons vainqueurs
Malgré toutes nos souffrances
Les meilleurs dans la violence
Dans le sang et la démence

DERNIER COMBAT

Bientôt viendra le jour
Du dernier des combats
L'aventure sans retour
Celle dont on ne revient pas
...dont on ne reviendra pas

Et ce sera le temps
Des héros titubants
De la dernière saoulerie
De la dernière beuverie

        Ce sera le dernier combat
        Et nous serons tous avec toi

FRANCE

Bleu Blanc Rouge allez la France
Bleu Blanc Rouge allez la France

Un état tricolore
A l'Ouest de l'Europe
Confiant de son sort
Et fier de son peuple
Territoire bleu blanc rouge
Fiers de nos destinées
Et comme un fleuve que bouge
Prêt à tout submerger

        Je suis fier d'être français
        Je suis fier
        Je suis fier d'être français
        Je suis fier

Nous sommes l'indépendance
Par la force de l'esprit
Nos ambitions de puissance
Font trembler nos ennemis
La patrie du génie
A pour capital Paris
Et aucune mémoire
N'oubliera notre histoire

GUERILLA URBAINE

Guérilla urbaine
Ma guerre personnelle
Forgée dans la haine
N'a rien de criminel

        Guérilla urbaine
        Guérilla urbaine

Guérilla urbaine
J'ai choisi mon camp
Tant pis s'il me mène
A répandre le sang

Sans pitié sans remords
Combattant des cités
Modifiant ce décor
Détruisant vos pensées

Guérilla urbaine
Fait trembler les gens
Nos luttes quotidiennes
Seront sans précédent

LA CRAMPE

On était parti pour assurer
Ce concert il fallait pas le louper
On s'était bien préparé
Toute la nuit on avait répété

        Punky a la crampe, Jano a la crampe
        Thomas a la crampe, Vovot a la crampe
        Punky a la crampe, Jano a la crampe

LES ANNEES D'ACIER

Les années d'acier ont commencé
Forgées dans un métal bien trempé
Elles font vaciller le vieux monde
Ecoute la tempête au loin qui gronde

Tu n'as plus aucune alternative
Pour choisir la voie qu'il te faut suivre
Nos décisions seront définitives
Sans aucun moyen de compromis

Ces années sont notre destinée
Qu'importe ce qui va nous arriver
Avant on se sera bien marré
Tant pis pour ceux qu'en ont pas profité

LES AUTRES

Cette chanson est dédiée
A tous ceux qui nous jugent
La connerie n'attend pas
Le nombre des années

        Les autres remuent la boue où ils se vautrent
        Les autres tous plus cons les uns que les autres
        Les autres se prennent pour des apôtres
        Les autres pas un pour racheter l'autre

Au royaume des imbéciles
Les abrutis sont rois
Il me sera difficile
Pour vous de faire un choix
Votre bassesse n'a d'égal
Que votre cupidité
Cultivant le scandale
Votre arme préférée

Les maîtres de la calomnie
Ont le verbe facile
Ils manient l'hypocrisie
De façon très subtile
Vous êtes trop médisants
Pour êtres intéressants
Les gens comme vous insignifiants
Me font perdre mon temps

LES SEIGNEURS DE LA GUERRE

Les seigneurs de la guerre
Depuis la nuit des temps
Déferlent sur les terres
Des peuples décadents

Bâtissant des empires
Sur les ruines des nations
Imposant leur culture
et leur domination

Détruisant des chimères
Repartant en croisades
Pour des gloires éphémères
Dans le meilleur des mondes

Armées de conquérants
Sorties de la légende
Leurs bannières rouge sang
Sur les villes qui se rendent

LES VAURIENS

On a rien foutu au lycée
C'est pas pour ça qu'on est des crétins
Maintenant on est tous au café
Devant un demi à attendre le prochain

        On est des vauriens
        On ne sert à rien

On est tous accoudés au comptoir
On répète les mêmes histoires
Ces rêves perdus ces projets illusoires
Qu'un jour on aurait pu avoir

Les gens disent qu'on est des fainéants
Qu'on travaille moins de trois jours par an
C'est pas notre faute si on aime que l'argent
Que nous offre le gouvernement

MAISON DE RETRAITE

Abattoir pour retraités
Exterminant les gens âgés
Un génocide du 3ème âge
Leurs cadavres aux crocs de bouchers

Docteur Petiot
Vous êtes génial
Plus de centenaire à l'hôpital
Assassinats sur avis médical
Pour faire baisser la moyenne nationale

        Abattoir pour retraités
        Abattoir pour gens âgés

On va tester un nouveau sérum
Les cobayes on va vous piquer
Ceux qui résistent seront condamnés
Vos goutte-à-goutte seront débranchés

Grand-mère arrête de gémir
Je sens que je vais mourir de rire
A quand votre dernier soupir
Que je puisse enfin m'endormir

MALADIE MENTALE

J'ai le cerveau en ébullition
La matière cérébrale en fusion
Je ne peux plus m'empêcher
De tuer pour me soulager

        Je vous hais
        Je veux vous voir mourir
        Et vous entendre gémir

Votre mort purifie mon esprit
Exorcisant cette maladie
Qui sans cesse vient hanter mes nuits
Me réclamant de nouveaux sacrifices

Quel bonheur de vous voir mourir
De vous entendre me maudire
J'adore vous dépecer vivant
Et puis boire tout votre sang

J'éprouve du plaisir uniquement
A crucifier les nouveaux nés
A mutiler de jeunes enfants
Avant de les écarteler

Je les trépasse avec des pieux
Et ensuite je leur crève les yeux
Car leurs regards qui me font trembler
Réveille en moi un soupçon de pitié

MAURICE

Il habitait dans le quartier
Il ne sortait pas de la journée
Sauf pour aller travailler
Comme vigile à l'usine d'à coté

        Maurice, ta vie est un supplice
        Maurice, pourvu que tout ça finisse

Il se croyait persécuté
Par de terribles services secrets
Plongeant au moindre bruit suspect
S'écrasant la gueule sur le pavé

Une fois tout barricadé
Le téléphone déminé
Il s'enfilait six litres de Beaujolais
Pour lui l'eau était empoisonnée

Il n'habite plus dans le quartier
Maintenant il est enfermé
Dans un asile pour aliénés
Car un soir il a assassiné
Son fils dans sa huitième année
Il l'avait pris pour un agent secret

NATION PAIENNE

Vous ne croyez plus en rien
Vous reniez toutes vos idoles
Assassinez tous vos héros
Reniez tous vos modèles

Espérant ainsi échapper
A l'emprise d'un passé
Qui vendait des illusions
Sous forme de bénédictions
Il vous faut de nouveaux dieux
Facilement destructibles
Des dieux à votre image
Aussi faibles, aussi vulnérables

Votre inévitable destinée
N'est pas liée à ces divinités
C'est seulement celles que vous méritez
Pour avoir le droit d'exister

PAR LE FEU PAR LE SANG

Ville maudite assoiffée de violence sanguinaire
Métropole habitée de minables névrosés
Overdose de télé supprimant vos idées
Production génétique industrie synthétique

        Orléans ville de morts vivants
        C'est Jeanne d'Arc qui se prostitue
        Orléans ville de morts vivants
        C'est Jeanne d'Arc qui se prostitue

Fil de fer barbelé protégeant la cité
Les murailles du pouvoir commando dans la rue
Réfractaires opprimés du béton transcendant
????????? aveuglant mon combat intuitif

Orléans ville de morts vivants C'est Jeanne d'Arc qui se prostitue Orléans ville de morts vivants C'est Jeanne d'Arc qui se prostitue

Brassard noir soldat noir ajustant cette cible Cette ville nous l'aurons par le feu par le sang Par le feu par le sang par le feu par le sang Par le feu par le sang par le feu par le sang

Orléans ville de morts vivants C'est Jeanne d'Arc qui se prostitue Orléans ville de morts vivants C'est Jeanne d'Arc qui se prostitue

PLUS FORT QUE TOUT

Plus fort que tout
Cette amitié qui nous unit
Plus grand que tout
Ces liens qui font d'eux nos amis
C'est avec eux
Qu'on a passé de bons moments
C'est grâce à eux
Qu'on a pas vu passer le temps
Plus fort que tout
Cette amitié qui nous unit
Plus grand que tout
Ces liens qui font d'eux nos amis
Alors les gars
Surtout n'oubliez jamais ça
Alors les gars
Où ils iront tous on ira

Les amis de toujours en toutes les occasions
on peut compter sur eux
Quelqu'en soit la raison
Car c'est leur code d'honneur à eux

Ensemble on a vécu les mêmes galères
Aimer les mêmes filles
On s'est saoulé dans les mêmes bars
Nos souvenirs ne font qu'une mémoire

        On peut compter sur eux
        Ils feront de leur mieux
        Mais surtout n'oublie pas
        Qu'eux aussi ils comptent sur toi

Dans les coups durs ou dans les fêtes
Ils sont toujours avec toi
Rien jamais ne les arrête
Dans le malheur ou dans la joie

Et même si un soir complètement bourrés
On en vient à s'engueuler
Demain tout sera oublié
Ca nous fera même rigoler

QUAND MEURENT LES LEGENDES

Quand meurent les légendes
D'avoir trop fait rêver
C'est une partie de nous
Qui s'éteint avec elles
Elles sont la source de vie
Le refuge de nos songes
Les chemins de nulle part
Qui nous conduisent ailleurs

        Je sais que jamais ne mourront les légendes

Ceux qui les assassinent
Ceux qui ne vivent pas
Et ne font que passer
Devront un jour payer
Ils ont tué les légendes
Sans chercher à comprendre
Et les ont remplacées
Par de tristes croyances

Nous plongeons vers l'abîme
Jusqu'au fond des ténèbres
Où les rêves sont bannis
Les cauchemars interdits
Mais quelque soit vos lois
Je poursuivrai mes rêves
Au pays des légendes
Que jamais je ne quitterai

RÊVES DE LIBERTE

Figé dans ta communauté
Tranquillement installé au chaud
Tu nous regardes à la télé
Ensanglanté par vos alliés

        Rêves de liberté
        Se payent avec le sang
        C'est le prix qu'il faut payer
        Pour vivre... autrement

Toutes vos idées moyenâgeuses
On en fait la caricature
Dans cette société de dégonflés
Nous combattons pour le présent

Vos médias nous lavent le cerveau
Nous résistons à vos pressions
Nous bâtirons un monde nouveau
Sans flic, sans frontière, sans nation

Une guerre mondiale de la jeunesse
S'attaquant à tous vos fantasmes
Tirant un trait sur ce passé
Que votre sang va colorer

TELERELIGION

Vous allumez la télévision
Capter ce scintillement d'électrons
De cette nouvelle religion
Qui prend pour vous les décisions

Le culte de la publicité
N'admet aucune hérésie
Que cette image soit sanctifiée
Au nom du contrôle des pensées

Dans cette totale soumission
Aux grands prêtres de la diffusion
Fidèles hypnotisés par l'écran
Invoquant ses reflets brillants

Une génération de mutants
Agglutinés face au récepteur
Regardant dans le néant
Un avenir qui leur fait peur

TOUJOURS LE PREMIER

Déjà au lycée
Comme les doigts de la main
On faisait toutes les virées
Et on les faisait bien
On rêvait de musique
Du groupe qu'on allait former
"Rien à foutre de la technique
Il faut que ça pète", tu nous l'disais

Il fallait toujours
Que tu chantes ou que tu gueules
Des chansons De BULLDOZER ou des insanités
Tu chantais comme une casserole
Alors t'as laissé ton micro
T'as dit "je serais roadies,
Je m'occuperai du matos"
T'as été à Pigalle
Pour aller te faire tatouer
Un aigle un peu bancal
Mais il nous a fait rêver

Alors tu sais, on n'va pas t'oublier
Alors rien que pour toi, on va se la donner
Car t'étais...

        Toujours le premier quand il fallait y aller
        Toujours le premier à rire et gueuler
        Toujours le premier à boire jusqu'à tomber
        Toujours le premier quand il fallait y aller

T'avais pas mal de défauts
Peut-être plus que certains
Mais ils ne pouvaient pas avoir
Un cœur gros comme le tien
Ton cafard on l'a vu
Tes moments de déprime
La corde t'as fait descendre
Au plus profond de l'abîme

Si le hasard fait qu'on peut se retrouver
On fera une fête d'enfer
Toute la terre va en trembler
Car t'étais...

TOUS ENSEMBLE

Tous ensemble on va bien se marrer
On sera tous ensemble
Tous ensemble on va se défouler
On sera tous ensemble

        Ce soir on sera là et l'on gagnera

Tous ensemble saoulés par l'alcool
On sera tous ensemble
Tous ensemble on va bien se marrer
On sera tous ensemble

Ce soir on sera là
Comme les autres soirs
On sera tous ensemble

Debout les maudits
Venez avec nous
On sera tous ensemble

ULSTER

Empire britannique - Armée dans la rue
Combat quotidien - Patrouille de routine
Attentat terreur - Résistance aujourd'hui
Insurrection - Angleterre nazie

        Ulster n'est pas l'Angleterre
        C'est pour ça qu'ils se font la guerre

Boutique incendiaire - Commando terroriste
Black-out total - Belfast maquis
Assassine catholique - Il tue protestant
Problème politique - Guérilla urbaine

Nation subversion - Royaume désuni
Alerte à la bombe - Ulster militaire
Destruction pouvoir - Meurtre organisé
Troupe d'occupation - Irlande désillusion

UNIS PAR LE VIN

Comme tous les samedis soirs
On va encore se faire chier
Heureusement qu'on va boire
Ca nous aide à oublier

        Aller viens avec nous
        On sera unis par le vin
        Aller viens avec nous
        Jusqu'au matin

Ici rien n'est fait pour nous
On n'est pas prévu dans leur plan
C'est dur de n'avoir rien
Et toujours serrer les dents

En sortant du troquet
Des bouteilles d'alcool plein les poches
On chante, on gueule, on se défoule
Et déjà le plus saoul s'écroule

Enfin le jour qui se lève
Sur ce triste dimanche matin
Et déjà dans nos rêves
Le week-end prochain

23 MINUTES (EN ENFER)

Après avoir hésité vingt minutes
Et fait trois fois le tour du quartier
Je me suis enfin décidé
A contre cœur je suis entré

Dans une pièce j'ai attendu
Que l'on vienne enfin me chercher
Les minutes me semblaient des heures
Mon visage ruisselait de sueur

        23 minutes en enfer
        Entre les mains d'un tortionnaire
        23 minutes en enfer
        Comme un martyre j'ai souffert

C'est alors que la porte s'est ouverte
Il m'a demandé de m'asseoir
Me saisissant de ses mains expertes
S'est acharné sur ma mâchoire

Ce fut la valse des roulettes
Des odieux liquides qu'on injecte
Des nerfs toujours récalcitrants
Et le goût amer de mon sang

Alors que la peur me tenaille
J'ai des craquements plein la tête
Résultat de l'odieux travail
De ce bourreau d'opérette

Solidement enfoncé
Du fauteuil je n'ai pû me lever
Dans ma bouche un trou béant
Remplaçait ce que fut ma dent