Spurts

Caen (14) // 1980 - // Punk-rock.

Chant : Stéphane "Stiff".
Guitare : Philippe "Vodka".
Basse : Hervé "Mongolito".
Batterie : François "Kebra".

[ Archive Rock & folk en Basse Normandie ]

Discographie

Spurts "Petit papa fasciste"
SP (Le kiosque d'Orphée - KO/82.1016, 500 exemplaires) novembre 1982

  • Face A : Petit papa fasciste
  • Face B : Je suis fier de mon grand père

"13 rock à Caen"
Compilation LP (UHT - 8871) 1984

  • Rapsodie aux spurts

"Il faudra bien vous y faire…"
Compilation EP (Bleach records - CAEN 1, vinyl translucide offert aux abonnées de "Il faudra bien vous y faire…", 174 exemplaires) septembre 1994

  • Rapsodie aux spurts

Spurts "Caen 82"
EP (Mémoire neuve - MN008 / Les troubadours du chaos - LTDC 009, 400 exemplaires) mai 2010

  • Face A : Je suis amoureux d'une pute / Bébé nazi
  • Face B : Quatre conseils pour un suicide réussi / Petit papa fasciste

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K7 () ?

  • Je suis amoureux d'une pute / 4 conseils pour un suicide / etc...

"60 minutes de rock a Caen"
Compilation K7 (Radio UHT - ) ?

  • Je suis fier de mon grand père
Disques pirates
Les reprises / hommages !

"Aujourd'hui... comme hier..."
Compilation CD (Worsty - WORSTY 07) 2004

        En 1980, Jean-Christophe écoute de la musique punk et laisse tomber la trompette pour commencer à jouer de la guitare. A la sortie du collège, il branche Mongolito, jeune black rebelle dont il a entendu dire qu'il débute à la basse. Mongolito accepte mais n'a en fait jamais touché une basse. Il branche aussi Stiff, petit agité qui accepte de prendre le chant. Du haut de leurs 14-15 ans, ils forment un nouveau groupe punk à Caen. Ils choisissent de s'appeler SPURTS en référence au titre "Love comes in spurts" ("l'amour vient par giclées") de Richard Hell and the Voidoids. Au début, le groupe est très instable. Plusieurs batteurs se succèdent sans succès, dont Boboss qui dure le plus longtemps. Un deuxième guitariste arrive mais ne restera pas non plus. Stiff et Mongolito sont très "destroy" alors que Jean-Christophe veut faire quelque chose de plus sérieux, de plus engagé politiquement à gauche. Il est très motivé, au point d'assurer un concert en 1981 avec une minerve autour du cou, mais il quitte les SPURTS en 1982 pour former un nouveau groupe punk : FUCKLAND. Deux nouveaux arrivent : Vodka à la guitare et Kebra à la batterie. Le groupe est au complet. Mongolito écrit des textes où la provocation rivalise avec l'humour. Le look et l'attitude sont "no future", les concerts un peu trop destroy pour mériter ce nom. La glue et les autres substances testées n'arrangent rien. Malgré tout, les SPURTS sont présents devant leur public, dans les quelques endroits classiques de la région de Caen à l'époque : le lycée puis la MJC d'Hérouville-Saint-Clair, le Sépulcre à Caen (avec TODESFALL). Stiff assure son rôle de meneur et devient la mascotte d'un public de punks, skins et rockers. En novembre 1982, ils sortent leur 45 tours ("Petit papa fasciste" et "Je suis fier de mon grand-père") et sont les premiers d'une nouvelle vague caennaise d'autoproduction. Le jour de l'enregistrement, c'est Cocollos, batteur du groupe mod NECKTIES, qui assure la batterie. Le disque est distribué de la main à la main, et à la boutique New Rose de Paris qui vend rapidement les 50 exemplaires déposés. Les cinq titres enregistrés au studio Melody Music ("Je suis amoureux d'une pute", "Quatre conseils pour un suicide réussi", "Bébé nazi", et les deux du 45t) passent beaucoup sur la radio rock locale UHT. Les paroles choc en français sont très demandées. Alain Maneval passe "Je suis fier de mon grand-père" sur Europe 1. Le morceau se termine, et il y a un blanc à l'antenne. A-t-il été surpris par les paroles, ou peut-être par la brièveté du morceau ? Les trois inédits auraient pu figurer sur les compilations "Chaos en France". La mère de Mongolito doit profiter de son passage à Orléans pour remettre la bande à l'équipe Chaos, mais ils ne sont pas au rendez-vous et laissent un message demandant que la bande soit déposée à la boucherie du coin. Elle préfère rentrer à Caen avec la bande. Peu à peu, Stiff se lasse de jouer les mascottes pour les uns, et d'être pris à partie par les autres. En 1984, les SPURTS, sans chanteur mais avec un nouveau guitariste nommé Taillepied, se retrouvent sur la compilation UHT "13 Rock à Caen", juste avec un bon instrumental : "Rapsodie aux Spurts". Enfin, comme souvent à cette époque, le service militaire finit de décimer le groupe, malgré un bon taux de réformés P4 !